Après de nombreuses années, je suis retournée le mois dernier au Congo-Brazzaville, mon pays d'origine. J'y ai retrouvé ma famille et une population encore meurtrie par la guerre près de 15 ans après le conflit qui a ensanglanté le pays à la fin des années 90 opposant les milices du Président Lissouba, les milices de combattants venus du Sud du pays et celles de celui qui devait devenir le Président du pays, le Général Denis Sassou-Nguesso.
La situation du pays est restée troublée des années après ces affrontements sanglants, notamment dans le Sud ou des éléments armés incontrôlés continuaient de terroriser et de dévaliser les populations civiles.
Le Congo connait aujourd'hui à nouveau la paix mais la population est toujours traumatisée par ce déferlement de violence aveugle qu'ils ont dû subir. Pas une personne que je n'ai rencontrée qui n'ait évoqué ce conflit qui reste présent dans tous les esprits.
On trouve encore dans la ville quelques stigmates de la guerre malgré les importants efforts de reconstruction.
Pays riche en pétrole, le niveau d'infrastructures reste insuffisant et les services publics faibles même si les pouvoirs publics semblent vouloir y remédier.
5 mois de conflit et près de 15 ans plus tard, les blessures ne sont pas refermées...
La guerre est vraiment, ainsi que les fondateurs des Nations Unies l'ont énoncé dans le Préambule de la Charte de l'organisation, "un fléau" [infligeant] "à l'humanité d'indicibles souffrances".
Rose-Marie